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A la frontière des deux évêchés de Cornouailles et du Vannetais, Quimperlé est une ville-pont née sur le premier point de traversée de la Laïta, à la limite de l’influence des marées, à quinze kilomètres de la mer.

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Depuis le haut moyen âge jusqu’au 18e siècle, un important trafic portuaire voyait partir de Quimperlé les produits de l’agriculture locale, saumons, grain, toiles de lin et de chanvre et, à l’importation, arrivaient du charbon de Galles, du bois de Scandinavie, du fer d’Espagne, du vin de Bordeaux, du sel de Guérande, des épices, de la pierre de construction. Quimperlé commerçait alors avec les Flandres, l’Angleterre, les ports de l’Atlantique. Sur le quai Surcouf et sur le quai Brizeux, les riches maisons d’armateurs témoignent de la richesse passée de la ville.

 

Mais le tonnage de plus en plus fort des navires de commerce (de 200 à 400 tonneaux au lieu de 50 ou 100) leur interdit de remonter une ria de plus en plus envasée et ensablée. Avec l’aménagement de ports plus en aval dans l’estuaire, pour l’exportation du bois de la forêt de Carmoët, la naissance de Lorient et de la Compagnie des Indes, l’arrivée du chemin de fer en 1863, et le vieux port à marée de Quimperlé mourut lentement au cours du 19e siècle. Seul reste aujourd’hui un petit port de plaisance, à la belle saison.

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