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Lors de la mise en place des lois de 1905 visant à la Séparation des Eglises et de l’Etat, contrairement aux autres religions, seul le catholicisme français refuse de se plier aux articles 18 et 19 qui envisagent de créer au niveau local des associations afin de subvenir aux frais, entretiens et à la gestion de l’exercice du culte. Ce dernier point est formellement refusé par le pape et les évêques qui y perdraient leur fonction canonique. Le catholicisme échappe par là au cadre statutaire associatif.

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Afin d’essayer d’y pallier, une loi votée en 1907 reconnaît que les biens de l’Eglise, bien que propriété publique, sont affectés aux fidèles et aux ministres du culte. Mais ce n’est vraiment qu’en 1924 qu’un accord, conclu entre le gouvernement français et le Saint-Siège, prévoit que des associations cultuelles seront constituées dans chaque diocèse sous la seule présidence de l’Evêque, afin de discuter les frais et l’entretien religieux. Quant à l'exercice du culte, il restera du seul ressort de l’Eglise.

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Les premières associations diocésaines font grand bruit dans l’opinion. Des foules endoctrinées sont conviées à s’y déplacer. Partout l’intolérance règne, l’esprit de concorde de la grande guerre est oublié, des religieux revanchards, des militaires de haut rang, des politiques aux idées intégristes s’y montrent plus que de raison. Ainsi, à Nantes, le 1er mars 1925, près de 80 000 fidèles, rien que des hommes, se retrouvent dans la cour d’honneur du Grand Séminaire afin d’écouter les discours fanatiques de l’évêque, monseigneur Le Fer de la Motte, ceux du général de Castelnau, du député du Haut-Rhin, Oberkirch, de celui du Nord, Grousseau, des députés Le Cour de Grand-Maison et De la Ferronays, connus pour leurs idées d’extrême droite liées à l’action française. Paul Bellamy, maire socialiste de la ville, ne se montrera pas.

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De nombreuses cartes postales ont été réalisées par les Editions Nozais à Nantes, afin de commémorer cet évènement dont le souvenir restera longtemps dans les mémoires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Après les discours au grand séminaire, la foule se rend en cortège jusqu'à la cathédrale afin d'y recevoir la bénédiction de l'évêque

En Allemagne, ce même 1er mars 1925, Hitler crée sa garde personnelle, les SS

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