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En 1927, le Conseil municipal de Nantes fait ériger square Saint-André un mémorial aux soldats morts de la guerre 1914 - 1918, les Tables Mémoriales, où seront gravés leurs noms, et une statue, la Délivrance, œuvre du sculpteur Guillaume, sera placée en avant des Tables. Il s'agit d'un bronze représentant une femme nue, sur la pointe des pieds, le corps vers l'arrière et tendant les bras vers le ciel, une épée dans la main droite. 
La statue choque en raison de sa nudité. La droite catholique et nationaliste a trouvé ici un nouveau prétexte pour s'opposer à la municipalité de gauche, vengeance contre l'interdiction de la Fête-Dieu de 1926. La presse de droite, conservatrice, représentée par l’Ouest-Éclair, le Nouvelliste et le Phare de la Loire, est unanime sur l'immoralité de la statue. Des menaces sont adressées au Maire. Alors le monument est mis sous surveillance policière. Malgré cela, dans la nuit du 11 novembre, la statue est arrachée et mutilée. 
Les anciens combattants condamnent cette destruction, toute la gauche se solidarise avec le Maire. Les coupables, membres des Jeunesses catholiques et de groupuscules d'extrême-droite, sont arrêtés. La Délivrance est entreposée dans les réserves du Musée pour restauration. En 1937, les travaux du percement du canal Saint-Félix permettent la réinstallation de la statue à l'extrémité du square sur un nouveau socle.
En 1942, la Délivrance est envoyée à la fonte par Vichy.  Mais, surprise, en 1950, le Service de la Récupération artistique prévient Nantes que la statue n'a pas été fondue et que seuls les bras et le glaive ont disparu. 
La Délivrance est restaurée et retrouvera sa place à Nantes.

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